Ecrivaine, traductrice et musicienne, l’auteur d’Indie Guides Los Angeles Andrea Perdue vient de publier avec son groupe de dream pop Cerf Volant un nouvel EP. Alors que sort aujourd’hui Indie Guides Los Angeles, elle partage avec nous quelques anecdotes sur son quotidien dans la Cité des Anges et sur la relation qu’elle entretient avec Los Angeles.
de quelle manière los angeles influence ton travail ?
Je n’avais jamais travaillé à la maison avant de m’installer à Los Angeles. Compte tenu de l’étendue de la ville et de la difficulté de s’y déplacer à pied, le télétravail est une vraie chance pour moi et m’épargne des heures passées dans les transports. Beaucoup de monde semble avoir une profession atypique à Los Angeles, ce qui donne à la ville une atmosphère très décontractée. On dirait que personne n’a d’emploi du temps strict à respecter.
Parle-nous de ton péché mignon à Los Angeles…
Il peut être amusant de se laisser séduire par les attractions typiquement hollywoodiennes de Los Angeles, comme une visite de studio ou une rencontre avec un acteur ou un réalisateur connu. Il y a également de nombreux hôtels célèbres avec de superbes bars et cafés en bord de piscine. Par exemple, j’habite non loin du Line Hotel, et j’adore m’y rendre de temps en temps pour déguster un brunch depuis le Commissary, la serre installée sur le toit.
Raconte-nous une anecdote amusante/inattendue qui t’est arrivée à Los Angeles.
Honnêtement, je fais des rencontres amusantes presque tous les jours. Il m’arrive plus souvent de parler à des inconnus à Los Angeles que dans d’autres villes. Récemment, je promenais mon chien et un homme m’a accostée pour me raconter l’histoire de sa vie. Il m’a expliqué être venu aux Etats-Unis non pour poursuivre le rêve américain, mais pour la manière dont les chiens sont traités dans ce pays. Il m’a longuement raconté les expériences traumatisantes qu’il a pu avoir en raison de la manière dont les animaux sont traités dans son pays d’origine, et comment c’est son amour des animaux qui l’a amené ici. Certaines personnes sont agacées par la représentation inspirée de Disney que les Américains ont des animaux de compagnie, mais c’est exactement cette culture que cet homme affectionnait.
Qu’est ce que tu aimes le moins à Los Angeles ?
J’ai habité à San Francisco et à Paris avant de m’installer à Los Angeles. Ainsi, le fait de pouvoir me déplacer facilement partout à pied ou à vélo me manque beaucoup. Il faut se cantonner à seulement quelques quartiers pour pouvoir se passer de véhicule à Los Angeles.
Qu’est ce qui te manquerait le plus si tu quittais Los Angeles ?
Los Angeles n’arrête pas de me surprendre. Je ne pensais pas aimer cette ville quand je m’y suis installée, et pourtant, lentement mais sûrement, tous mes préjugés sont tombés. Si vous êtes prêts à sortir de votre zone de confort, vous pouvez être sûrs que quelque chose d’inattendu et d’agréable va vous arriver. Depuis que je suis ici, j’ai testé plein de nouvelles expériences et j’ai abandonné beaucoup de mes “règles” sur la manière dont les choses devraient être.
Quel est ton mets ou ta boisson préférée à Los Angeles ?
Le ville regorge d’excellentes adresses (Gjelina, Alimento, Republique et Bestia font partie de mes préférées) comme n’importe quelle autre métropole. Mais la vraie richesse de Los Angeles se trouve dans les petits restaurants cachés dans des centres commerciaux ou enfouis au cœur de centres urbains improbables. Comme j’habite à Koreatown, j’adore emmener mes amis boire du soju et manger du barbecue coréen. J’aime aussi aller voir les dames qui vendent des tostadas dans ma rue.
Quel est ton lieu préféré pour t’échapper de la ville ne serait-ce qu’une heure ?
J’adore faire de la randonnée à Malibu (à Point Mugu par exemple), mais ce que je préfère, c’est me promener dans les jardins botaniques de la bibliothèque d’Huntington. L’endroit ressemble à un microcosme regroupant tous les beaux paysages du monde. On y trouve ainsi des jardins japonais et chinois traditionnels, la toundra d’Australie, des jardins de cactus, les paysages subtropicaux, la jungle et la flore indigène californienne, pour ne citer que quelques exemples. Il est possible d’y flâner pendant des heures et, si vous en avez assez de la nature, vous pouvez également aller découvrir leurs collections d’œuvres d’art.
Cite un artiste local que tout le monde devrait connaître.
J’aime particulièrement les photos d’Emily Knecht et les poèmes de rue de Franki Elliot.
D’après toi, quelle chanson transmet au mieux l’énergie de Los Angeles ?
La première chanson qui me vient à l’esprit est In Dreams de Tomemitsu. Elle est un peu mélancolique, mais je trouve que ça correspond bien à Los Angeles. Habiter ici revient à vivre un cycle constant de rêverie et d’inspiration suivi de remises en question. Beaucoup de gens qui habitent ici viennent d’ailleurs, donc la nostalgie est omniprésente dans la ville.
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