Le Portland d’Hannah Brown, auteure d’Indie Guides Portland

L’auteure d’Indie Guides Portland, Hannah Brown, a vécu sur une péninsule reculée de l’Etat de Washington, dans un appartement étrange à Prague mais, actuellement, son esprit et son corps ont pris racine à Portland. Quand elle n’explore pas la ville sur son vélo à la recherche du meilleur brunch de la ville, vous pouvez la trouver dans un appartement, un bar ou une salle de concerts en train d’écouter tout ce que la scène musicale locale a à offrir. A l’occasion de la sortie d’Indie Guides Portland, elle partage avec nous son amour de Portland et quelques unes de ses adresses préférées.


De quelle manière Portland influence ton travail ?

Portland est un paradis du design. Choisissez une discipline (qu’il s’agisse de street art, de contenu digital, de performances visuelles ou de musique) et vous trouverez ici une concentration d’artistes et de penseurs qui débordent de créativité et de bienveillance.
Je ne suis pas née à Portland et pourtant chaque artiste que j’y ai rencontré a volontiers partagé avec moi des conseils ou m’a fait partager son expérience, qu’il s’agisse d’un musicien de jazz ou d’un designer UX. Cette générosité a développé en moi un attachement fort à la ville et aux opportunités qu’elle offre : des conseils de lecture, des leçons de piano comme cela m’est arrivé…

Parle-nous de ton péché mignon à Portland…

Il y a un lieu dans le quartier de Southeast qui s’appelle Tub and Tan. En échange d’un droit d’entrée abordable, vous pouvez passer une heure à profiter des jacuzzis dans un décor comme je n’en avais jamais vu. On trouve un jacuzzi à l’extérieur dans une déco en carton pate imitant Venise, un autre jacuzzi est complètement funzy, avec ses lumières disco. Tout à Tub and Tan est à la fois bizarre et parfait.

Raconte-nous une anecdote amusante/inattendue qui t’est arrivée à Portland…

Quand j’ai déménagé à Portland, il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer à me déplacer dans la ville sans Google Maps ou une autre forme d’assistance GPS. Mais un jour, alors que je commençais à me sentir en confiance, j’ai essayé de prendre un nouveau chemin pour traverser la rivière, sans savoir que le pont que j’étais en train de franchir rejoignait l’autoroute. Je me suis retrouvée à rouler avec mon vélo sur cette route à grande vitesse. Dans une ville où les cyclistes sont rois, le souvenir de tous ces klaxons m’aide à rester humble.

Qu’est-ce que tu aimes le moins à Portland ?

Parfois, les nouveaux venus peuvent être victimes d’une certaine animosité. Je pense qu’il est important d’apprendre et de collaborer avec les nouveaux artistes et explorateurs qui ont été attirés par cette ville. Mais je comprends aussi cette attitude. Il y a tant de lieux supers à Portland et les vieux rades de quartier et endroits funky ont tendance à disparaitre au profit de logements et de bâtiments aux loyers qui crèvent le plafond. Mais c’est ce qui rend encore plus spécial le fait de découvrir des trésors du vieux Portland.

Qu’est-ce qui te manquerait le plus si tu devais quitter Portland ?

Mon trajet du matin. Cela va sembler bizarre mais, tous les matins, je traverse un pont de l’Est à l’Ouest de Portland et je retombe amoureuse de Portland encore et encore. Que je me dirige vers les lumières du centre-ville ou que j’aille à l’Est entrevoir les montagnes, j’ai ce sentiment qui me rappelle que je suis exactement là où j’ai envie d’être.

Quel est ton mets/ta boisson préférée à Portland ?

Question difficile ! Vraiment… Mon plat préféré est certainement la pizza margarita à l’épaule de porc séché d’Apizza Scholls. Elle mérite clairement l’attente à chaque fois. Ma boisson préférée est le Lady Killer du Richmond Bar. Ce cocktail est une combinaison parfaite de vodka, ginger beer et de citron et la chouette terrasse à l’arrière est un super spot pour profiter de l’animation de la ville. Le lieu est aussi idéalement situé à proximité de chez moi.

Quel est ton lieu préféré pour t’échapper de la ville ne serait-ce qu’une heure ?

Sauvie Island. Si vous roulez pendant une quinzaine de kilomètres à partir du centre de Portland, vous arrivez à Sauvie, une île sur la rivière Columbia. L’île est un mix d’espaces sauvages et de terres agricoles où vous pouvez venir cueillir des fruits l’été, célébrer la récolte à l’automne et profiter de la plage toute l’année (le maillot est en option). Le lieu est luxuriant et singulier. C’est l’endroit parfait pour s’échapper.

Cite un artiste local que tout le monde devrait connaître

Hum, difficile… Je vais en choisir plusieurs. Divers est super, notamment si vous aimez le punk. Y la Bamba est parfait pour les fans d’indie-folk aux mélodies enjouées. Et Roselit Bone, qui se décrit lui-même comme de la “musique de combat au couteau”, est un groupe incroyable en live.

D’après toi, quelle chanson transmet le mieux l’atmosphère de Portland ?

Light Rail Coyote de Sleater-Kinney. Cette chanson traduit la fascination qu’ont tous les nouveaux arrivants à Portland. Elle décrit Portland comme un échappatoire pour « les pionniers riches et pauvres », où vous trouverez un mix parfait de ville et de nature et un vrai paradis de restaurants, de clubs de striptease, de librairies et de clubs punks. Elle met parfaitement en lumière le côté mythique de Portland.

Quelle ville rêves-tu de découvrir ?

Budapest. J’étais à deux heures de la visiter une fois mais j’ai finalement été bloquée dans une tempête de neige sur l’autoroute pendant 36 heures. J’adorerais explorer l’histoire de cette ville d’Europe centrale puis passer du temps dans ses rades et ses bains, qui ont l’air incroyables.

Découvrez Portland avec notre city guide Indie Guides Portland, dédié aux adresses culturelles et alternatives de la ville.